Intervention de Pierre A. Damas au Conseil Communal d’octobre
Fermeture de la boutique Belgacom
Nous avons appris par la presse la prochaine fermeture de la boutique Belgacom de la Grand’Place. Outre l’impact sur la clientèle et sur les travailleurs, cette fermeture a un impact sur l’image de la ville qui voit ses commerces fermer les uns après les autres. Cette fermeture intervient car la boutique est « située dans un environnement commercial non attractif ».
Qu’est-ce que la ville compte faire pour maintenir l’attractivité de notre centre ville et pour le maintien d’enseignes de référence et l’installation de commerces qui le dynamisent ?
La réponse résumée
A travers l’ADL, la ville de Braine-le-Comte mène des actions pour veiller au dynamisme du centre-ville. La décision prise par Belgacom est prise sur base de la rentabilité et de la fréquentation (20.000 personnes par jour sont considérées comme intéressante. Notre gare atteint les 10.000)
Questions à Belgacom
Le conseiller Damas a également interrogé Belgacom.
La fermeture de la boutique a un impact dans trois domaines: (1) un impact sur les clients de Belgacom, citoyens brainois et des environs, (2) un impact sur l’emploi, les travailleurs de la téléboutique, et (3) un impact sur l’image de la ville, qui voit un commerce fermer et l’attractivité de ses services en centre ville diminuer.
1. Quels sont les critères (et leur valeur) qui ont fait choisir Braine-le-Comte comme boutique à fermer ?
( fréquentation clientèle (combien)?, volume des achats, coût de la boutique, rentabilité…)
Quelques chiffres qui prouveraient le bien fondé de la décision en montrant que BLC est nettement en dessous de la moyenne des 91 téléboutiques permettraient de comprendre votre position
2. Cette décision est-elle irrévocable ? En effet, notre téléboutique peut être juste à la limite, ou en balance avec d’autres, et pourrait être sauvée si une action particulière peut être faite. Est-ce le cas ?
3. Pour les clients, quels sont les autres possibilités qui se présentent à eux ? Autres téléboutiques, passage d’un délégué si problèmes de mobilité, accès privilégié par téléphone si pas Internet, accès internet. (La « carte des téléboutiques », les numéros d’appels, les adresses des sites seraient bienvenus pour l’information des citoyens).
4. Pour les travailleurs: combien de personnes la téléboutique emploie-t-elle ? Combien sont de Braine-le-Comte ? Sous quels types de contrat ? Que va-t-il advenir d’elles ?
5. Pour l’image de Braine-le-Comte, la communication (l’absence de communication) a déjà été désastreuse. » situés dans un environnement commercial non attractif. » dit la Dernière Heure, » niet op een interessante commerciële locatie liggen », « de economische omgeving niet meer aantrekkelijk is » dit Knack.
Nous comprenons bien le changement en cours: les consommateurs viennent dans les magasins pour voir, toucher les produits, et les achètent ensuite sur Internet. Ils reviennent après pour le support lorsqu’ils ont un problème.
Cette transformation des magasins en vitrine doit être accompagnée d’un nouveau business model, mais Braine-le-Comte veut en faire partie. Quitte à faire des partenariats avec des commerçants locaux, mais il est important d’avoir une « face humaine » à l’entreprise.
La question est donc: que Belgacom va-t-il faire pour, au lieu de déserter certaines villes, au contraire les conduire dans ce changement ? Comment comptez-vous réparer cet accroc à l’image de la ville, qui est de dire: « les Brainois ne nous intéressent pas, ils ne dépensent pas assez, et il ne méritent pas d’avoir une vitrine de Belgacom chez eux » ?
La réponse de Belgacom a été la suivante:
En réponse, nous voulons que vous sachiez que la satisfaction du client est la priorité la plus élevée pour Belgacom. Pour atteindre cet objectif , Belgacom a déjà beaucoup investi ces dernières années dans ses différents canaux de distribution, en particulier ses call centers, son site Internet et ses points de vente .
En tant qu’entreprise, nous notons que, pour les opérations ou les demandes simples, de plus en plus de gens utilisent l’Internet ou passe via le call center (numéro indiqué sur la facture). Quand il s’agit d’une question plus complexe, il est possible d’organiser un rendez-vous avec un vendeur ou un technicien à la maison. Tant pour les personnes âgées que pour les citoyens ayant un horaire chargé ce sont des solutions très pratiques et simples. Nous sommes également heureux de constater que les ateliers organisés par Belgacom auprès des seniors pour l’utilisation d’Internet ont beaucoup de succès et contribuent ainsi à combler le «fossé numérique» .
Nos points de vente sont transformés en des endroits où nos clients peuvent essayer tous les produits et services, assistés par une équipe de spécialistes . Ces rénovations nécessitent des investissements très importants tant en termes d’infrastructures qu’en termes de ressources humaines, et vous comprenez que nous avons soigneusement examiné où ces investissements sont justifiés.
En tenant compte du nombre actuel de clients et du chiffre d’affaires , cela signifie malheureusement que cet investissement n’est pas possible dans certaines villes , y compris Braine-Le -Comte . Sans avoir à parler de chiffres, nous pouvons vous assurer que le point de vente à Braine reçoit – par rapport à nos autres points de vente – très peu de visiteurs et cela couplé avec une tendance à la baisse. En outre , le bail a pris fin et Belgacom ne pouvait pas accepter les nouvelles conditions. Une solution a été trouvée pour tous les vendeurs dans nos autres points de vente .
Cependant , nous insistons sur la multitude d’options qui subsistent pour les clients à l’avenir : le point de vente Belgacom qu’est le « Belgacom Center » ( Nivelles étant le plus proche ) et nos partenaires comme NGC ou Selexion à Soignies ou toutes les grandes ENSEIGNES (Carrefour, Eurocenter, Krëfel , Vandenborre, … ).